Notre programme
Travaillons moins pour vivre mieux
La crise climatique n’attend pas
Égalité et liberté sans oppressions sexistes
Contre la pauvreté, répartition des richesses
Antiracisme et solidarité internationale
Le monde dans lequel nous vivons, travaillons, pensons, aimons, luttons, a toujours connu des crises qu’il n’a surmontées qu’au prix d’effroyables destructions, de guerres et d’une croissance économique continuellement relancée. Mais aujourd’hui ce système se heurte aux limites de la planète : une croissance infinie dans un monde fini est impossible.
Pour se perpétuer, le capitalisme doit amplifier l’exploitation des humains et le gaspillage des ressources naturelles ; il s’empare de l’ensemble du monde en privatisant les services publics et en transformant en marchandise tout ce qui est encore gratuit, jusqu’à l’air, l’eau et nos vies dans ce qu’elles ont de plus intime. Le travail domestique et de soins, dit « care », accompli gratuitement, majoritairement par les femmes, est lui aussi indispensable au fonctionnement du système capitaliste. D’après l’OFS, il représente 374  milliards de francs par année. Selon la logique capitaliste, production et rentabilité doivent sans cesse augmenter. Il faudrait donc travailler et consommer toujours plus. Ce n’est pas seulement aberrant, mais clairement mortifère. On n’a plus le choix. Sans planète Terre, pas de survie pour le monde humain, animal et végétal. Il faut produire moins, partager mieux et décider ensemble comment sortir de ce système qui détruit toutes les espèces. L’urgence est manifeste et scientifiquement reconnue.
SolidaritéS veut tracer d’autres voies économiques et politiques, construire une société solidaire, féministe, respectueuse de la nature. Nous voulons défendre et étendre à tous les niveaux un contrôle démocratique sur les ressources disponibles, les infrastructures et les conditions de vie et de travail. Nous voulons redéfinir ensemble nos besoins fondamentaux et inventer un mode de vivre foncièrement différent, capable de garantir un avenir aux générations présentes et futures. Et solidaritéS n’est pas seul ! Partout dans le monde, nous assistons à une nouvelle vague de mobilisations féministes, écologistes et sociales. C’est là notre chance, c’est avec ces forces-là que nous voulons avancer pour sauver la planète et inventer de nouvelles formes d’organisations sociales et de partage.
Travaillons moins pour vivre mieux
1. Instaurer la semaine de 32 heures de travail, sans perte de salaire et avec embauches correspondantes.
2. Organiser le travail sur 4 jours et accorder au monde du travail 6 semaines de vacances au minimum.
3. Sanctionner les entreprises qui ne respectent pas le principe « A travail de valeur égale, salaire égal ».
4. Aller vers la semaine de 20 heures de travail pour le partage des richesses et la préservation de notre écosystème.
5. Assurer du temps libre pour notre santé, pour notre plaisir, pour nos loisirs et nos engagements citoyens.
SolidaritéS propose dans l’immédiat la semaine de 32 heures -avec embauches correspondantes et sans pertes de salaires pour les bas et les moyens revenus. Travailler moins, mais travailler touxtes. Partager les tâches domestiques et éducatives. À plus long terme, dans la perspective de construire une société écologiste, non productiviste et solidaire, solidaritéS défend la diminution du temps de travail à 20 heures hebdomadaires.
La Suisse est un des pays les plus riches du monde, mais le 2% des plus riches s’accaparent autant que les 98% restant ; près de 10% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. Deux tiers sont des femmes. Alors que la droite majoritaire au gouvernement et au parlement n’a pas hésité une nouvelle fois à voler au secours des banques en accordant une garantie de 9 milliards à l’UBS, la précarité continue d’augmenter surtout pour les plus jeunes, les femmes et les plus âgé·x·e·s. Partager le travail est un pas important vers une égalité dans les faits. Pour assumer le travail domestique indispensable, les femmes sont les plus nombreuses à se voir imposer des temps partiels et des horaires flexibles, quand elles ne sont pas déjà exclues du marché du travail. Aussi, la réduction du temps de travail pour touxtes favorisera une meilleure répartition, ainsi qu’une reconnaissance des tâches à ce jour non rémunérées et souvent réservées aux femmes, telles que l’éducation, le ménage et les soins aux proches. Combinée à un salaire minimum de 4’500 francs par mois, à l’introduction d’un salaire maximum et d’une retraite à 60 ans pour touxtes, la réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires vise, dans un premier temps, à mettre un terme au rythme de vie effréné auquel nous sommes astreint·x·e·s et à récupérer du temps libre. Nous pourrons ainsi commencer à prendre plus facilement soin de notre santé, mieux partager les tâches et profiter de notre famille et de nos proches, mais aussi prendre plus facilement part à des engagements citoyens, associatifs ou culturels ainsi qu’aux loisirs, aujourd’hui trop souvent réservés à une minorité de privilégié·x·e·s. La réduction du temps de travail doit être une mesure écologiste et anti-productiviste. Produire moins pour préserver notre écosystème ne peut pas être remis à plus tard. Pour pouvoir réduire le temps de travail à 20 heures hebdomadaires, nous voulons partager équitablement le travail nécessaire et utile et supprimer les produits polluants et inutiles.
La crise climatique n’attend pas
1. En finir avec l’utilisation des énergies fossiles et du nucléaire.
2. Passer au chauffage 100% renouvelable d’ici 2035 avec un programme public d’assainissement et de rénovation des bâtiments.
3. Stopper l’extension des routes et des aéroports au profit du réseau des transports publics.
4. Favoriser une agriculture durable, respectueuse des animaux, de la nature et garante de la souveraineté alimentaire.
5. Financer cette transition écologique par une imposition des entreprises et des plus fortuné·x·e·s qui ont bénéficié des énergies fossiles.
Nous voulons rompre avec le modèle capitaliste et productiviste actuel qui nous mène droit dans le mur. C’est pourquoi, nous proposons un programme de transition écologique aussi radical que les destructions que nous observons. Dans l’immédiat, nous sommes pour reconnaître l’urgence climatique. Plutôt que la « règle d’or » des chantres de l’austérité budgétaire, nous proposons d’instaurer la « règle verte » qui implique de prélever moins de ressources à la nature que ce qu’elle peut reconstituer.
Nous proposons de mettre en œuvre tous les moyens permettant d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030 et l’abandon complet des énergies fossiles en Suisse à l’horizon 2040. Cela en appliquant le principe de la justice climatique, c’est-à -dire en instaurant un financement de la transition écologique assumé par les principaux responsables et bénéficiaires de l’extraction de masse des énergies fossiles, à savoir les entreprises et les plus fortuné·x·e·s.
Nous proposons d’effectuer des prélèvements fiscaux sur les activités entrepreneuriales et les placements financiers dans des secteurs qui contribuent à la dégradation écologique, en Suisse et ailleurs, ainsi que le désinvestissement des caisses de pension cantonales et fédérales de ces secteurs. Nous défendons le droit à la mobilité écologique, notamment par la gratuité et le développement des transports en commun régionaux. Dans l’immédiat nous nous battons pour le lancement d’une initiative fédérale en faveur d’un abonnement général de 1000.- par an pour les adultes, 500.- pour les jeunes, les personnes à l’AVS ou en situation de handicap.
Nous proposons une politique publique de construction massive de logements durables, des investissements significatifs dans le solaire thermique, des mesures pour relocaliser la production et les échanges, ainsi que le développement d’une agriculture biologique et de proximité qui offre de bonnes conditions de travail aux paysan·x·ne·s. Nous nous opposons fermement aux systèmes de compensation à l’étranger des émissions de CO2 comme au développement massif de la culture de carburants « verts » qui impliquent le pillage des ressources et la destruction des écosystèmes des pays du Sud. La voiture électrique privée est une illusion environnementale destinée à calmer la conscience des plus fortuné·x·e·s. Nous nous opposons à une politique écologique misant sur des taxes, car celles-ci pèsent surtout sur les revenus faibles et renforcent l’accès inégal à la mobilité et au logement.
Respecter la justice climatique signifie rompre avec la logique de croissance continue qui représente l’ADN du système capitaliste. Nous défendons un programme radical de transition écologique, en sortant du système actuel qui détruit l’environnement au seul bénéfice des pays et des personnes les plus riches. Ensemble avec la grève du climat, nous voulons donner plus de place à des dimensions essentielles de la vie — culturelle, artistique, affective, spirituelle, philosophique, citoyenne — reléguées aujourd’hui à une place marginale, alors qu’elles pourraient être développées sans limites et sans péril pour le monde qui est le nôtre.
Égalité et liberté sans oppressions sexistes
1. Lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles et créer un observatoire national des violences.
2. Accorder plus d’argent à la prévention et aux centres d’accueil pour les victimes de violences.
3. Garantir la liberté sur nos corps et nos vies ; reconnaissance légale et respect de toutes les orientations sexuelles et identités de genre, avortement et contraception libres et gratuits.
4. Instaurer l’égalité des droits et lutter contre toutes les formes de harcèlement.
5. Introduire un congé parental payé d’un an avec la garantie de retrouver son poste.
6. Assurer une place en crèche à chaque enfant et une éducation à l’égalité dès l’enfance.
Les femmes de tous horizons descendent dans les rues pour réclamer la fin du système patriarcal. Après l’année de mobilisations qui a abouti en Suisse à la grève féministe historique du 14 juin 2019, elles n’ont rien lâché et ont continué de s’organiser collectivement pour défendre des revendications qui touchent toutes les sphères de la société. A témoin, la vague violette qui a submergé toute la Suisse en ce 14 juin 2023. SolidaritéS soutient ces luttes en proposant un programme contre toutes les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre qui touchent en particulier les femmes. Nous dénonçons toute forme de harcèlement et de violence, à la maison, au travail, à l’école et dans la rue. Qu’elles soient physiques, psychologiques ou symboliques, toutes les violences sexistes doivent être dénoncées et combattues. En Suisse, chaque année 22 femmes en moyenne meurent sous les coups de leur (ex-) partenaires. Des mesures de prévention et des moyens suffisants sont indispensables pour lutter contre cet état de fait. La Confédération doit créer un observatoire des violences faites aux femmes et construire un plan sur le long terme axé sur la formation pour un meilleur accueil des victimes de violence. Renforcer les mesures répressives et carcérales ne résout rien. Il faut dégager des moyens suffisants pour soigner les hommes violents, développer la prévention et l’éducation. Nous revendiquons l’inversion du fardeau de la preuve pour les victimes de harcèlement sexuel sur leur place de travail.
Au sein des couples hétérosexuels, la santé sexuelle est une charge mentale et financière essentiellement assumée par les femmes. Cela doit cesser : l’ensemble des frais liés aux protections hygiéniques, aux moyens contraceptifs, aux consultations gynécologiques, à la grossesse ou à l’avortement sont des besoins de santé de base et doivent être intégralement remboursés. Interrompre une grossesse non désirée est un droit qui appartient en dernier recours à la femme, et à elle seule. Par contre mettre au monde des enfants ou en adopter pour les aimer et les éduquer ne doit pas être limité à un couple hétérosexuel. Le congé paternité actuel est clairement insuffisant ! Pour permettre un investissement assumé à part égale entre les deux parents, nous voulons un congé parental payé d’un an, avec la garantie de retrouver son poste, à partager entre les deux partenaires. Nous voulons des structures d’accueil de qualité, gratuits et en nombre suffisant pour l’accueil de tous les enfants. Les parents qui le souhaitent doivent pouvoir trouver une bonne solution de prise en charge de leurs enfants dans une structure publique, sans devoir se battre pour le droit à une place. Les inégalités et la formation des stéréotypes de genre commencent dès le plus jeune âge : c’est pourquoi il faut mettre en place des cours d’éducation sur le genre et sur les diverses orientations sexuelles avec des professionnel·x·le·s spécialisé·x·e·s tout au long du cursus scolaire.
Contre la pauvreté, répartition des richesses
1. Imposer à 90% les revenus qui dépassent le million annuel.
2. Assurer une retraite digne et suffisante pour vivre, dès 60 ans, financée par une caisse publique de sécurité sociale sur le modèle de l’AVS.
3. Garantir un accès aux soins, libre et gratuit et mettre à disposition des hôpitaux à 100% publics pour touxtes.
4. Introduire un salaire minimum de 4’500 francs et des mesures pour garantir l’égalité salariale entre femmes et hommes.
5. Accorder la gratuité intégrale de l’éducation et des bourses pour toutes les formations.
En Suisse, le 1% des plus riches possèdent 41% de la richesse nationale, alors que 90% de la population n’en possèdent que le quart. Les femmes sont en première ligne de la précarité, du chômage et de la pauvreté. 20 % des bénéficiaires des aides sociales sont des familles monoparentales (le plus souvent des mères et leurs enfants). Alors que l’égalité salariale n’est toujours pas acquise, le Conseil fédéral a réussi (de justesse) à faire passer en votation populaire la réforme AVS 21 qui augmente l’âge de retraite des femmes d’une année, sans faire de l’AVS une assurance qui permette de vivre. Une nouvelle bataille est engagée avec LPP21, une vaste escroquerie visant à baisser les rentes.
Nous plaçons l’humain avant les profits, la solidarité avant le chacun·x·e pour soi. Nous partons de l’idée qu’il faut partager les richesses produites par notre travail et nos activités et en finir avec un système qui privilégie une toute petite minorité au détriment de la grande majorité d’entre nous.
Revendiquer un impôt de 90% sur les revenus qui dépassent le million annuel, c’est affirmer qu’avec un million de revenu, les plus riches auraient encore largement de quoi assumer leur train de vie, mais c’est surtout se donner les moyens d’éradiquer la pauvreté en Suisse, un des pays les plus riches du monde. Avec une retraite à 60 ans pour touxtes et l’intégration des fonds du 2e pilier à l’AVS, nous pourrions avoir en Suisse de véritables retraites populaires avec des rentes minimales de 4’000 francs par mois. Il resterait ainsi du temps et de l’argent en suffisance à chacun·x·e pour profiter un peu après une vie de labeur, et souvent de galère… Pour que la maladie ne puisse plus être une cause de précarité pour les assuré·x·e·s, ni une source de profits pour les assureurs, les cliniques privées et les industries pharmaceutiques, nous revendiquons un accès aux soins libre et gratuit, et des hôpitaux 100% publics pour touxtes. Nous sommes pour une caisse maladie unique et publique, avec des primes proportionnelles au revenu et assumées à 50% par l’employeur. Des soins gratuits et de qualité sont un objectif réaliste. Tout comme la gratuité de la formation et des bourses pour la formation de touxtes. A condition de lutter contre la fraude fiscale et d’imposer une fiscalité plus équitable, par une baisse des charges pour les revenus bas et moyens et une hausse conséquente d’impôts pour les gros revenus et les grandes entreprises. Pour garantir à chacun·x·e une vie digne, nous voulons instaurer un salaire minimum de 4’500 francs et imposer des sanctions conséquentes aux entreprises qui ne respectent pas le principe constitutionnel d’un salaire égal pour un travail de valeur égale. Nous demandons aussi l’extension des droits syndicaux, en particulier du droit de grève. Nous savons d’expérience que la justice sociale ne peut pas se conquérir par la seule voie parlementaire. Les luttes et les grèves sont nécessaires pour établir un rapport de force suffisant pour faire plier ceux qui détiennent le pouvoir, les patrons et les politicien·x·ne·s qui soutiennent le système capitaliste.
Antiracisme et solidarité internationale
1. Accueillir et intégrer solidairement les migrant·x·e·s quelle que soit leur origine.
2. Fermer les centres fédéraux de répression et de déportation des migrant·x·e·s.
3. Permettre aux requréant·x·e·s d’asile de déposer leur demande d’asile depuis le pays de départ, ou dans les pays frontaliers.
4. Reconnaître les violences de genre, les catastrophes environnementales et économiques comme motifs d’asile.
5. Soutenir les peuples qui luttent pour leur liberté. Refuser les refuges pour les fortunes des profiteurs et l’aide aux dictatures.
La politique migratoire suisse est cynique, inhumaine et raciste. Elle refoule, humilie, détruit et broie des êtres humains qui ne cherchent qu’une vie digne. Dans le même temps, elle renforce le pouvoir économique et politique de multinationales qui exploitent les ressources ainsi que les travailleurs et les travailleuses des pays du Sud, et qui les poussent à prendre la voie de l’exil. Le racisme et la xénophobie sont synonymes de violences. Ils tuent, précarisent, discriminent, humilient, déshumanisent et divisent : nous refusons d’en être complices ! De nouvelles migrations surviennent dans les pays du Nord. Elles sont la conséquence directe des misères provoquées par une économie mondialisée, des interventions militaires de puissances impérialistes et des répressions meurtrières d’États autoritaires. La spoliation de leurs ressources maintient ces pays dans le sous-développement et leurs populations dans la pauvreté, tandis que les multinationales qui participent à ce pillage bénéficient de privilèges fiscaux, en Suisse et ailleurs. D’une manière générale, les personnes non-blanches subissent des discriminations à l’embauche, dans l’attribution au logement, dans les services publics, y compris les écoles. Elles sont soumises à des contrôles au faciès répétés, synonymes d’humiliations, de violences et parfois même de mort. Pour les personnes musulmanes ou perçues comme telles, en particulier les femmes qui portent le foulard, l’islamophobie est source d’humiliations et d’exclusions répétées. En Suisse, les milieux patronaux surexploitent les migrant·x·e·s en les assignant aux emplois les plus durs, les plus précaires, et les moins rémunérés. Nous nous opposons fermement à cette situation.
Alors que la mer Méditerranée continue de se transformer en cimetière, solidaritéS revendique l’ouverture des frontières et le retrait de la Suisse des accords de Dublin. Par son application zélée de ces accords, par l’enfermement de migrant·x·e·s dans les centres de détention administrative, par les renvois forcés et les assignations à résidence, l’État violente, humilie, précarise et détruit des êtres humains. Nous vivons dans un système où les capitaux et les marchandises voyagent librement et traversent toutes les frontières. Nous refusons que ces mêmes frontières soient synonymes de mort ou de violences extrêmes pour des êtres humains. Nous luttons pour exiger un accueil digne des personnes qui fuient les guerres, les régimes autoritaires, les violences machistes et les crises économiques ou écologiques. L’actuelle loi sur l’asile doit être abandonnée au profit d’un principe simple : le droit pour tout être humain menacé dans sa vie de demander l’asile en Suisse. Le système actuel est coûteux et conduit à des situations inhumaines. Dans l’immédiat nous demandons que les violences sexistes, les catastrophes environnementales et économiques soient reconnues comme motifs d’asile. SolidaritéS lutte sur le terrain contre les effets de cette politique raciste et discriminatoire, défendue et appliquée par tous les partis aujourd’hui représentés au gouvernement. Nous revendiquons le droit d’obtenir la nationalité suisse pour tous les enfants nés sur le territoire. Nous voulons que les personnes qui vivent en Suisse disposent des mêmes droits politiques, sociaux et économiques. Nous exigeons la régularisation collective des personnes sans-papiers et l’arrêt immédiat des « renvois Dublin » en faisant jouer la clause de souveraineté. Nous revendiquons la fermeture des centres de détention et le droit à la formation et aux soins pour les mineur·x·e·s non accompagné·x·e·s. Nous demandons des sanctions pour les policiers et policières coupables de violences racistes et un meilleur contrôle pour lutter contre le profilage racial. Nous exigeons des mesures pour lutter contre ces violences inacceptables, notamment une instance indépendante de plainte, ainsi que l’introduction d’un récépissé pour chaque interpellation de police. Nous proposons enfin une loi contraignante pour lutter contre toutes les discriminations à l’embauche, au logement, à la formation et aux prestations sociales.